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Publié : 8 avril 2019

Éducation musicale 3° : auditions complémentaires et oeuvres d’art sur le thème de la consommation*

supports pour les auditions complémentaires et lien vers un site sur la société de consommation dans l’art.

Auditions complémentaires

1) Foule sentimentale, de Alain Souchon (1993)


Cette chanson dénonce le vide de la société de consommation personnifié par Paul-Loup Sulitzer et Claudia Schiffer




2) Gap, Extrait « the Mechanics os destruction » (2001), album de Radio Boy (Matthew Herbert)


Dans cet album de musique concrète le compositeur exprime sa colère contre une société de consommation qui génère trop de déchets et cherche à détruire les symboles de celle-ci. Il se bat contre les multinationales qui réduisent l’Homme en "animal achetant"


Il crée une musique basée sur des samples de bruit de la destruction des produits de la grande consommation (vider puis écraser une canette de Coca-Cola, disséquer un Hamburger, piétiner une boîte de CD, casser un téléviseur), et les détourne en vue de créer de la musique. Les différents sons sont successivement enregistrés, numérisés, puis replacés dans un rythme défini de techno.




3) Les choses, de Goldman (2001)


Le clip reprend l’esthétique « Pop Art » des tableaux américains ; on se croirait dans la maison « idéale » du film Mon Oncle de Jacques Tati en 1958. A cette époque, la France vient de clore la première partie de la période des Trente Glorieuses.
Le film oppose le Paris traditionnel, tel qu’il existait encore au début des années 1950 à un monde en train d’émerger, où le paraître prend une place qu’on peut juger excessive.


Voici un extrait du film "Mon oncle"




et le clip de la chanson de Goldman




4) "Musique pour un appartement et 6 percussionnistes" de Ola Simonsson et Johannes Starjne Nilsson (2002)


Dans une voiture, six personnages attendent. On pense à un casse, mais ce sont en fait des percussionistes qui vont investir chaque pièce de l’appartement pourfaire de la musique avec tout ce qui leur passe sous la main . Au programme, quatre pièces musicales : Rondo culinaire, Fantaisie pour salle de bains, concerto pour ensemble de chambre, boléro de salon.




5) Extrait des "temps modernes" de Charlie Chaplin (1936)


C’une satire cinématographique. Chaplin fait une critique du travail à la chaîne, de l’obsession du temps et du rendement qui caractérise l’industrie de son époque, directement liés à la consommation de masse qui exige une production toujours plus rapide et rentable.




Les 2 oeuvres suivantes nous serviront de base de travail pour les projets de création.



6) "Barres chocolatées" de Oldelaf et Monsieur D


auteur-compositeur-interprète, chanteur humoristique et musicien français né en 1975). Il compose une œuvre en superposant des loops vocaux, basés sur de noms de barres chocolatées.




7) "Etude aux chemins de fer" de Pierre Schaeffer (extrait de « Cinq études de bruit » 1948). Exemple de musique concrète.


7) Pierre Schaeffer : Etude aux chemins de fer (1948), extrait de « Cinq études de bruit »


Définition : la musique concrète est la manipulation de sons naturels enregistrés sur support électronique. Apparue en France à la fin des années 40, la notion de « musique concrète » est inventée par Pierre Schaeffer (1910-1995).
Elle se fait en plusieurs étapes :
a) on enregistre des sons concrets, naturels, de la vie quotidienne (par exemple, de l’eau qui coule, appareils électriques, une voix, un grincement de porte, un bruit de train)
b) on transforme ces objets sonores en objets musicaux (mise en boucle, lecture à l’envers, transposition, accélération, ralentissement sans changement de hauteur…), à l’aide de supports électroniques (disque souple, puis bande magnétique, K7, enfin CD, mini disc, disque dur)
c) on les réunit pour former une composition. L’œuvre est définitivement fixée sur un support.
d) on l’écoute à travers haut-parleurs.
La musique concrète ne nécessite ni partition, ni interprète et permet donc au compositeur de réaliser et finaliser lui-même sa création.




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