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Publié : 11 novembre 2019

Éducation musicale 4ème. Auditions complémentaires : le reggae, des origines à nos jours*

Auditions complémentaires

Le reggae, de ses origines en Jamaïque...

Le reggae est un mouvement musical jamaïcain, apparu à la fin des années 60.

Il est issu de la fusion entre les musiques des Caraïbes et les musiques afro-américaines.

Le reggae trouve d’abord ses origines dans le mento, apparu dans les années 40, issu de la culture populaire et rurale de la Jamaïque. Il se caractérise par le jeu de la guitare rythmique en contretemps, que l’on retrouvera ensuite dans le reggae.

Le Mento utilise généralement le banjo, la guitare, la flûte, des maracas ou encore un lamellophone. The Jolly Boys sont les maîtres du genre depuis plus de 70 ans. Écoutez-les interpréter "Blue Monday".




Le reggae s’inspire également du calypso, musique de danse à 2 temps, de caractère festif.

En voici un exemple, avec Dry Weather House, de Hubert porter, George Moxey and Calyspo Quintet.



Le mento et le calypso, en côtoyant les musiques afro-américaines (jazz, soul music et rythm’n blues) qui envahissent les ondes radiophoniques à la fin des années 50, donneront naissance au Ska (musique saccadée, comportant une rythmique de guitare à contretemps).

En voici un exemple avec "Ska, ska ska", de The Skatalites.




Vient ensuite le rock steady, en 1966, forme de ska au tempo plus cool, avec un peu moins de cuivres, mais plus de claviers et de chant. Le rocksteady a connu une existence courte, puisque son heure de gloire n’a duré qu’environ deux années. Écoutez "Rock steady" de Alton Ellis.




Le reggae le remplace et apparaît à la fin des années 60. Avec son soubassement rythmique caractéristique et son caractère chaloupé, voire hypnotique, il prône cette fois des thèses politiques et religieuses et se veut revendicatif.


Un exemple avec "so much trouble in the world" de Bob Marley.




Le reggae digital apparait en 1985 : le riddim (base rythmique) est alors joué sur clavier digital, les textes sont de moins en moins revendicatifs et de plus en plus légers.

Un exemple avec How Fi Run Me Life , de Papa San.




...à son arrivée en France.



Le 1er album reggae "Aux armes etc", sort en France en 1979. Il est signé Serge Gainsbourg et a été enregistré en Jamaïque. Voici sa version "revisitée" de la Marseillaise, qui a suscité de nombreuses critiques.




Dans les années 90, apparaissent les 1ers artistes "exclusivement" reggae, souvent d’origine antillaise (Tonton David, Raggasonic, Neg’s marron, Nuttea...)

Un exemple avec "peuples du monde" de Tonton David, qui représente le raggamuffin français (reggae rapide avec une diction inspirée du rap).



À partir des années 1995, apparaît une nouvelle vague d’artistes dont la musique est qualifiée de reggae festif (même si les textes restent parfois engagés). Ce courant est représenté par Sinsemilia, Tryo, mister gang, Kona, Baobab, k2R riddim...

Un exemple avec "L’hymne de nos campagnes" de Tryo.




Dans le même temps, apparaît la mouvance ska/rock, avec des formations comme la ruda, Babylon Circus, Percubaba.

Un exemple avec "l’envol" de Babylon Circus.




Après une petite période d’essoufflement, le reggae français connaît vers 2005, une période de renouveau avec l’apparition de dizaines de nouveaux groupes, et notamment les 2 chefs de file, dub Incorporation (mélange de ragga dancehall et d’inspiration orientale, apparu en 1995) et Danakil (en 2000), qui retourne vers le reggae roots, avec des instruments traditionnels.

Exemple avec Dub incorporation, "Fils de"




Bonne écoute !